dimanche 2 mars 2014

Zurbarán, Maître de l'âge d'or espagnol (1) : Les premières grandes commandes


Saint Grégoire de Francisco de Zurbarán
1626-1627
Séville, Muséo de Bellas Artes

Saint Dominique à Soriano de Francisco de Zurbarán
1626-1627
Séville, église paroissiale de St Marie-Madelaine


La guérison miraculeuse du bienheureux Réginald d'Orléans de Francisco de Zurbarán
1626-1627
Séville, église paroissiale de Sainte Marie-Madeleine


Présentation du relief de la Vierge d'El Puig à Jacques 1e d'Aragon
1630
The Cincinnati Art Museum


La vision de saint Pierre Nolasque de Francisco de Zurbarán
1629
Madrid, Museo Nacional del Prado

Frère Jeronimo Pérez de Francisco de Zurbarán
1630-32
Madrid, Real Academia de Bellas Artes de San Fernando

L'archange Gabriel de Francisco de Zurbarán
1631-32
Montpellier, Musée Fabre

Zurbarán naît en 1598, à Fuente de Cantos, une zone rurale d'Estrémadure offrant peu de perspective d'avenir pour un artiste en herbe tel que lui. Il part à Séville dès 1614,  Séville étant une ville qui attirait les artistes de toute l'Europe. Il signe son premier contrat en 1626 avec le couvent Saint-Paul, de l'ordre dominicain,  pour lequel il s'engage à réaliser des peintures ayant pour thèmes la vie de saint Dominique et des Pères et Docteurs de l’Église. Son second contrat, en 1628, concerne la représentation de la vie du fondateur de l'Ordre de Notre-Dame de la Merci, saint Pierre Nolasque. L’exécution de ces vastes séries nécessite la mise en place d'ateliers, impliquant apprentis et assistants placés sous la direction du maître. Ce contrat sera capital pour l'artiste : le prestige du peintre est tel que le Conseil municipal de Séville l'invite à s'installer dans la ville à titre définitif.

Ces premières œuvres témoignent déjà de  la prédilection du peintre pour le rendu minutieux des tissus et sa maîtrise du traitement des tissus blancs, l'ampleur des volumes rappelant les primitifs flamands. La théâtralité de la lumière et la monumentalité du personnages Saint Grégoire sont dues à l'accentuation du sujet sur un fond sombre et dépouillé. La palette de couleurs, d'où ressortent différents tons de rouge contrastant avec le blanc, provoque souvent l'admiration lorsqu'on évoque la peinture de Zurbarán. Les traits du visage sont résolument naturalistes, loin de toute tentative d'idéalisation. Toute l’œuvre du peintre sera chargée de spiritualité et du caractère transcendant des scènes.


Source : Le catalogue de l'exposition








Remarque : toutes les peintures reprises dans ce billet sont exposées au BOZAR, dans le cadre de l'exposition  Zurbarán Maître de l'âge d'or espagnol. J'en parle plus en détails ici. A découvrir à Bruxelles du 29/01/14 au 25/05/1.


Autres billets de l'exposition de Francisco de Zurbarán :

Zurbarán, Maître de l'âge d'or espagnol (2) : Visions et extase
Zurbarán, Maître de l'âge d'or espagnol (3) : Passion et compassion
Zurbarán, Maître de l'âge d'or espagnol (4) : Natures Mortes
Zurbarán, Maître de l'âge d'or espagnol (5) : La mystique au quotidien
Zurbarán, Maître de l'âge d'or espagnol (6) : Peintures pour le Nouveau Monde

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