mercredi 18 avril 2012

Claustria de Régis Jauffret

Quatrième de couverture 

Platon, le mythe de la caverne. Des prisonniers qui ne verront jamais de la réalité que des ombres d'humains projetées sur la paroi de la grotte où ils sont enchaînés. Dans le souterrain les enfants n’ont vu de l’extérieur que les images tombées du ciel qui leur parvenaient par le câble de l’antenne.
Le mythe a traversé vingt-quatre siècles avant de s’incarner dans cette petite ville d’Autriche avec la complicité d’un ingénieur en béton et celle involontaire de l’Écossais John Baird qui inventa le premier téléviseur en 1926.


Mon avis

Trouver le monstre qui sommeille en chacun de nous, tel pourrait être le sous-titre de ce roman. L’auteur le dévoile d’emblée dans le prologue : il s'agit "d'une oeuvre de fiction". Sauf que le roman prend l'allure d’une véritable enquête sur un des plus sinistres faits divers contemporains. Difficile du coup de discerner le vrai du faux, difficile aussi de ne pas avoir l’impression de se retrouver dans un voyeurisme malsain. D’autant plus que tout le monde y prend pour son grade : si le père Fritzl, véritable ogre digne de nos contes d’enfants mais en même temps affreusement ordinaire, plane largement au-dessus de la mêlée, personne n’en sort pour autant vraiment indemne. Cela va de la femme de l’ogre qui ne pouvait ne pas savoir, de la mère de l’ogre qui n’était pas aimante, du voisinage qui ne pouvait ne pas entendre, des autrichiens qui ne savaient que faire de cette histoire, de la fille qui … hmmm enfin soit, c’est du LOURD. Et mon petit cou gracile n’a pas supporté bien longtemps le poids de plus en plus pesant que formaient ces petites lettres dans mon imaginaire. 

Trop étouffant, trop ténébreux, trop pénible pour moi, je n’ai pas pu aller au-delà de la moitié du livre. Dont acte. 


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