samedi 24 janvier 2009

Seul dans le noir de Paul Auster

Quatrième de couverture
 
Contraint à l'immobilité par un accident de voiture, August Brill, critique littéraire à la retraite, trouve refuge contre les inquiétudes des temps présents et le poids des souvenirs qui l'assaillent lors de ses innombrables insomnies en se racontant une nuit l'histoire d'un monde parallèle où le 11 septembre n'aurait pas eu lieu et où l'Amérique ne serait pas en guerre contre l'Irak mais en proie, "ici et maintenant", à une impitoyable guerre civile.
 
« Seul dans le noir, je tourne et retourne le monde dans ma tête en m’efforçant de venir à bout d’une insomnie, une de plus, une nuit blanche de plus dans le grand désert américain.  A l’étage, ma fille et ma petite-fille sont endormies, seules, elles aussi, chacune dans sa chambre : Miriam, quarante-sept ans, ma fille unique, qui dort seule depuis cinq ans, et Katya, vingt-trois ans, la fille unique de Miriam, qui a dormi quelque temps avec un jeune homme du nom de Titus Small mais Titus est mort et maintenant Katya dort seule avec son cœur brisé.»
 
J’ai longtemps hésité, le roman à portée de main dans une librairie, de me procurer le dernier roman de Paul Auster. Pour finalement craquer, au cas où…

Je m’explique : Paul Auster est certainement l’auteur que j’ai le plus lu dans ma vie.
Mais force est de constater que la magie ne prenait plus du tout à la lecture de ses derniers romans, que je trouvais aussi longs que pesants et ennuyeux. Que l’époque de ses meilleurs écrits, je cite en vrac « Le voyage d’Anna Blume », « Moon Palace », « La musique du hasard », « Mr Vertigo » ou « Smoke, suivi de Brooklyn Boogie », me semblait bien lointaine ! Je me souviens encore avec quelles déceptions et déconvenues je tournais les dernières pages de « La nuit de l’oracle » ou « Le livre des illusions », sans parler de mon abandon du roman « Dans le scriptorium ».

C’est vous dire mon appréhension en abordant « Seul dans le noir ».
Et bien j’avais tout faux ! Car au final, j’ai aimé ce dernier roman, avec en bonus cette impression d’avoir retrouvé le Paul Auster que j’appréciais tant à ses débuts.  Pas qu'il soit  sans défaut ni son meilleur à ce jour, mais j’ai enfin réentendu cette petite musique austérienne qui me manquait tant dans ses dernières publications. Du coup, je n’ai aucune envie de décortiquer ou d’analyser ce qui m’a tellement plu ou moins plu dans ce roman. Je préfère demeurer dans le vague et le flou du ressenti. Difficile dans ces conditions d’écrire un billet, mais j’avais aussi envie de vous dire que j’avais aimé ce dernier Auster là. Et qu’il m’a furieusement donné envie de relire ceux que j’avais tant aimés dans le passé. Et pour ceux qui ne connaissent pas encore Paul Auster, je ne peux que vous conseiller de commencer par un de ses romans publiés entre la fin des années 80 et le début des années 90, ils sont plus que bons ! 


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